La philosophie est cet outil qui nous permet d'effacer les échelles temporelles entre les hommes, c'est cette ingénieuse façon de monter et d'intégrer des langages paraissant si divergent que personne a-priori ne pourrait s'approprier. La philosophie c'est comprendre notre présent avec ce domaine du passé.

Oui, la philosophie est passéiste, elle est même dépassée. Mais comme un phœnix qui renaît plus fort de ses cendres, la philosophie en mourrant a légué un cadeau plus fort encore : la Science. Cette Science avec un grand « S » qui donne espoir que l'on peut dresser la culture, toutes les cultures humaines et la logique naturelle.

Alors pourquoi aimer et essayer d'accéder à quelque chose de passée ? C'est pour deux éléments importants à mon sens. Le premier est d'abord que lorsque je parle, je veux être le plus facilement compris, je veux que ma pensée que ces mots issus des philosophies purge, puisse ne pas être édulcorée par des filtres sociaux que je ne maîtriserai pas. Je souhaite atteindre la facilité d'échanger entre mes contemporains, mes ancêtres et moi-même. Cela a un objectif purement égoïste. Le second élément est de constituer un puzzle qui nous manque dès que l'on sort du ventre maternel à savoir qu'est-ce que la société fait de nous et que pouvons-nous faire d'elle.

Comme une amorce de conclusion, il semblerait que je n'apprécie pas franchement la philosophie, qu'elle me sert au mieux comme un outil qui ne serait même pas adéquat, qui plus est en décomposition. Je me l'accapare pour un intérêt purement fantaisiste et peut-être même artistique.